Emboîtant le pas aux smart office, universités et grandes écoles font peau neuve. Avec le smart campus, c’est désormais au tour des établissements d’enseignement supérieur de prendre le virage de la transition numérique et écologique. De la gestion des inscriptions à la digitalisation et l’optimisation énergétique des bâtiments, ce projet mise sur un usage raisonné et intelligent des technologies du numérique au service de la réussite des étudiants.
Internet qui « rame », prises de courant en nombre insuffisant, imbroglios dans la réservation de salles… Le campus connecté « à l’ancienne » avait de quoi mettre les nerfs à rude épreuve. Il pouvait même devenir un véritable casse-tête pour ses usagers ! En cause, la superposition des technologies au détriment d’une approche systémique.
Sur le modèle du Smart Workplace – le bureau intelligent qui s’adapte aux usages –, l’université se digitalise pour relever les défis majeurs du XXIe siècle. Transitions énergétique, numérique et environnementale : trois axes qui structurent la démarche du smart campus. Ces campus d’avenir misent sur un usage raisonné et intelligent des technologies, basé sur la synergie des compétences, et centré sur le bien-être et le confort des étudiants.
Ce projet mise sur un usage raisonné et intelligent des technologies du numérique, centré sur le bien-être et le confort des étudiants.
La réussite des étudiants en ligne de mire
Dans ce campus nouvelle génération, on se concentre désormais sur les besoins des occupants, et non sur la technologie. Priorité à la réussite des étudiants. L’idée ? Une plateforme pédagogique « as a service ». À travers un ensemble d’outils numériques performants, le smart campus digitalise « l’expérience étudiant ». Et cela ne se limite pas à déployer un accès Internet à très haut débit avec une excellente couverture Wifi et à proposer des cours en ligne. Le campus nouvelle génération propose aussi tout un panel de services complémentaires via une application dédiée, unique et agrégeant l’ensemble des services : portail de planification et de communication, carte étudiante dématérialisée, plan du campus… Tout est conçu pour faciliter leur quotidien et améliorer leur qualité de vie sur le campus.
L’objectif est de développer un campus virtuel et ouvert, qui facilite les interactions entre les personnes : connectivité adaptée pour un accès confortable à tous les services y compris hors campus, installations et outils facilitant les échanges (tiers-lieux, salles immersives, bureaux virtuels partagés, classes virtuelles, salles connectées…), campus hors les murs afin d’optimiser les enseignements à distance et permettre à tous d’accéder à des formations de qualité (lieux labellisés Campus connectés). Avant d’être une vitrine technologique, le campus doit faciliter les rencontres et les collaborations entre les étudiants.
Un campus nouvelle génération
À quoi ressembleront l’amphithéâtre, la salle de cours, le laboratoire de recherche, la bibliothèque de demain ? Imaginer la formation de demain impose de repenser les espaces (physiques et numériques) d’apprentissage, au croisement des nouvelles pédagogies et des nouvelles technologies. Afin d’intégrer les nouveaux usages liés aux pratiques collaboratives et au numérique, les bâtiments doivent être réhabilités pour devenir plurifonctionnels, mais aussi pour améliorer leurs performances énergétiques.
Améliorer son impact environnemental. Le smart campus est une plateforme d’innovation en faveur de l’efficacité énergétique et un démonstrateur des transitions climatique, écologique et numérique. Dans sa réflexion, tous les laboratoires de recherche œuvrent à l’expérimentation du campus de demain. L’idée est de faire de l’université un terrain d’expérimentations bénéficiant du fruit de la recherche.
L’occasion pour la « génération durable », particulièrement mobilisée pour la planète, d’être acteurs de la transition écologique et dans la production de leur savoir. École de l’écocitoyenneté, le smart campus accompagne dans leurs initiatives éco-responsables. Pour faire de l’écologie un sujet aussi important que l’anglais ou la philosophie. Les étudiants deviennent eux-mêmes partie prenante du campus durable. Plus encore, toutes les strates de l’université participent à sa mise en œuvre, dans une dynamique d’intelligence collective. Sans oublier les engagements sociaux, solidaires et culturels des usagers. Plus largement, l’université, lieu vivant de rencontres et de création de valeur, s’inscrit dans la smart city.
Des moyens et des coûts optimisés
Le smart campus permet d’optimiser les moyens engagés, les coûts d’exploitation des bâtiments (consommation énergétique), de faciliter l’organisation de l’établissement, tout en améliorant le confort de ses utilisateurs. Des dispositifs intégrés (intelligents et interconnectés) proposent des services spécifiques comme le contrôle d’accès, les systèmes d’affichage, la gestion des salles et de l’éclairage. Un système modulable, ouvert et évolutif, pour améliorer la performance et la vie du campus.
Efficacité énergétique des bâtiments, usages des étudiants, mobilités : dans un cercle vertueux, les données du campus sont mesurées, collectées et analysées pour mieux comprendre les besoins réels des étudiants, enseignants et candidats. Le campus de demain est ainsi en mesure d’adapter de manière autonome son fonctionnement et ses missions en fonction des usages. On peut désormais optimiser les espaces du campus en mesurant le temps d’occupation des espaces, en adaptant sa stratégie immobilière et en assurant la sécurité sanitaire des étudiants. À chaque établissement de trouver sa solution personnalisée et de définir des outils sur mesure en fonction de ses spécificités.
