Générations X, Y, Z et boomers : quand l’espace de travail s’adapte aux besoins de toutes les générations
Smart OfficePublié le 5 septembre 2022L’idée du télétravail avait fait son chemin avant la pandémie de Covid-19, celle-ci l’a ancrée dans nos vies. Devenue désormais un fondamental de l’organisat…
L’idée du télétravail avait fait son chemin avant la pandémie de Covid-19, celle-ci l’a ancrée dans nos vies. Devenue désormais un fondamental de l’organisation du travail, la flexibilité des espaces de travail – télétravail et absence de bureau attitré ou « flex office » –, est perçue avec plus ou moins d’enthousiasme. « A quelle génération appartient mon collaborateur ? » : voici une question à se poser pour comprendre son niveau d’appropriation. Alors comment concilier au mieux le distanciel et les modalités nouvelles du présentiel pour le bien-être, la créativité et l’efficacité de tous, Z, millennials, génération X, et boomers ? Ou comment le smart office peut réconcilier tout le monde.
Génération Z : Un goût affirmé pour les relations humaines
Les jeunes nés entre 1997 et 2012 représentent une génération ultra-connectée, que l’on qualifie de “Digital natives”. Paradoxalement, cette aisance technologique ne fait pas d’eux les plus fervents défenseurs du télétravail. Tout plongés qu’ils sont dans le monde dématérialisé, les jeunes Z ont soif de relations dans la vie réelle. Fondamentalement sociables et communicants, ils apprécient une bonne ambiance de travail et ont besoin d’un manager proche et accessible. Ainsi, selon une enquête e-Values réalisée en 2020 par les étudiants du Master Digital RH du pôle Léonard de Vinci*, ils reconnaissent à l’unanimité l’intérêt du télétravail dans la réduction du temps de trajet et à 78% dans la réduction du stress. Mais ils considèrent à 90% qu’il engendre une perte de relation avec les autres et à 83% une difficulté à travailler en équipe. Ces jeunes, fraîchement débarqués dans le monde du travail ne bénéficient pas toujours d’un logement confortable permettant de s’isoler. Le télétravail à leurs yeux implique ainsi pour la moitié d’entre eux une dégradation du confort de travail et des difficultés de concentration.
Ces jeunes de la génération Z acceptent les modalités du télétravail à condition qu’il soit choisi et de nature occasionnelle et pourvu qu’ils soient équipés d’outils numériques qui permettant une grande flexibilité et le maintien d’un lien étroit et humanisé avec leurs collègues et manager. Le smart office, en affichant qui sera présent dans l’entreprise et quand, leur permet de planifier leur présence en fonction de leurs affinités et de leurs besoins d’échanges. Et de choisir l’emplacement de leur bureau proche de la cafétéria ou d’un espace détente pour plus de convivialité.
Les millennials (ou génération Y) : flexibilité, autonomie et lien social avant tout
Nés entre 1981 et 1996, les millenials ont l’aisance technologique de leurs cadets et sont des collaborateurs naturellement connectés et nomades. S’ajoutent à ces qualités une excellente adaptabilité et une ouverture d’esprit propice aux changements. Travailler de n’importe où est pour eux une évidence tant le numérique coule dans leurs veines. La génération Y est ainsi naturellement très ouverte aux nouvelles organisations de travail : Une étude menée par Mazars et Opinionway en février 2019** indique que 80% d’entre eux souhaitent plus de flexibilité dans l’organisation des horaires et lieu de travail. Et ils apprécient à 54% de pouvoir travailler dans un espace de co-working, tandis que la moitié souhaiterait adopter le flex office.
Et pour cause. Pratiquants de la première heure des applications telles que Skype ou Facetime, ils se plongent sans sourciller dans les visioconférences que le smart office leur permet d’organiser à distance avec une grande facilité. L’autonomie, la hiérarchie moins pesante et moins frontale induites par ces nouvelles modalités de travail stimulent leur créativité et leur productivité. Le travail à distance est pour la génération Y une réponse à leurs exigences en matière de qualité de vie. Il leur offre un temps libre précieux qu’ils mettent à profit notamment auprès de leurs enfants et, d’une façon générale, pour équilibrer leurs vies privée et professionnelle. Moins de déplacement, c’est aussi moins de pollution pour ces fervents écologistes. Mais pas question pour autant de renoncer à une vraie présence en entreprise. L’étude citée plus haut* révèle que 57% des millennials estiment que l’ambiance de travail, les échanges et interactions avec les collègues sont des éléments déterminants de bien-être au travail.
Ces collaborateurs se sont en effet construits initialement dans des rapports non virtuels avec leur manager et ils craignent que celui-ci doute de leur implication s’ils sont loin des yeux. L’esprit qui régit le smart office les rassure car il induit une hiérarchie d’un autre type : le manager s’intéresse à leurs contributions effectives plutôt qu’à leurs heures en présentiel, il est un « animateur » plutôt qu’un « chef ».
La génération Y aime échanger de vive voix et en face à face, dans cette spontanéité qu’autorise le présentiel plus que le numérique. Pour ces collaborateurs difficiles à fidéliser, le présentiel reste source d’épanouissement et d’engagement. Ils apprécieront la liberté et l’organisation fluide qu’offre le smart office pour le retour au bureau. Par exemple, un responsable marketing peut réserver en toute autonomie une salle de réunion avec matériel de projection pour présenter son plan d’action, ou un bureau dans un zoning proche de celui des juristes pour mettre à plat un projet de contrat avec un prestataire.
Génération X : séduire les moins technophiles
Au cœur des processus de changement, cette génération de collaborateurs expérimentés, âgés de 42 à 57 ans, installe l’entreprise de demain. Leur implication est donc fondamentale.
Certains attrapent depuis 20 ans le train des nouvelles technologies avec bonheur, les autres restent réticents. Les premiers n’ont aucun problème avec la flexibilité des lieux de travail et l’usage d’un outil d’organisation tel que le smart office. Les seconds la redoutent par crainte d’être « largués ». Un smart office bien conçu n’exclut personne et, au contraire, parvient à conquérir les moins technophiles. Tous prendront au final plaisir à dialoguer via le chat interne de l’entreprise et utiliser les outils collaboratifs pour partager leur travail à distance.
Attention, ces collaborateurs, attachés aux relations en chair et en os avec leur manager, craignent avec le télétravail le biais de proximité, croyance (ou pas) par laquelle ceux qui côtoient de près le chef sont privilégiés. Le smart office les amène à considérer l’autonomie non pas comme une menace pour leur carrière, mais comme une marque de confiance des managers. Il leur permet de venir au bureau au moment où leur manager est présent. Ou de solliciter directement un rendez-vous dans un bureau permettant la confidentialité, pour faire le point, discuter de vive voix d’un obstacle rencontré ou faire des propositions. Une fois rassurés, ces collaborateurs de la génération X déploient sans frein leurs immenses qualités de collaboration : expérience, loyauté, respect de la hiérarchie, sens de l’organisation et capacité d’innovation. Mais l’échange « en vrai » étant pour eux vital, ils ont régulièrement besoin de fuir le virtuel pour se régénérer au contact de leurs collègues et faire avancer les dossiers en face à face. Là encore, grâce au smart office, ils peuvent organiser des journées de travail entières avec leurs collègues les plus proches ou ceux qu’ils ont besoin de rencontrer. Les options proposées dans le choix des espaces répondent à tous leurs besoins, du plus studieux au plus collaboratif, incluant des espaces propices au brainstorming ou à la relaxation.
Génération baby boomers : rendre les outils technologiques accessibles et plaisants
Ces plus de 58 ans ont grandi dans l’entreprise classique, avec des horaires fixes, une hiérarchie verticale et une présence obligatoire au bureau. Ces cadres étaient pour eux structurants et normatifs et ils avaient du bon. Ils restent profondément attachés aux relations informelles et quotidiennes, faites de visages, de sourires et de menues conversations, tout ce qui se noue au cœur de l’entreprise et consolide les liens. Alors cette liberté soudaine, l’absence de bureau, d’horaire et de surveillance, l’autonomie obligée, la communication par les voies digitales… ce cortège de bouleversements peut être profondément perturbant. Le smart office prévoit heureusement une assistance intuitive pour faciliter l’expérience des outils numériques. Apprivoisé, voire conquis, le baby boomer est finalement ravi de retrouver ses collègues dans le réseau social d’entreprise, de définir son calendrier librement, entre les jours de travail à distance ou en entreprise. Grâce au smart office, il peut opter pour un poste de travail dans une zone peu occupée, loin des nuisances des open spaces, ou mieux, un bureau fermé pour faciliter sa concentration. Le baby boomer peut aussi retrouver ses collègues en sondant leurs prévisions de présence en entreprise via le smart office. Une géolocalisation des espaces facilite son chemin jusqu’au bureau réservé.
Références :
*Enquête e-Values réalisée en 2020 par les étudiants du Master Digital RH du pôle Léonard de Vinci auprès de 150 jeunes de 20 à 25 ans du Pôle Léonard de Vinci (86%) et autres écoles de commerce. https://www.devinci.fr/generation-z-et-teletravail-oui-mais/
** Etude Mazars et Opinionway réalisée du 18 décembre 2018 au 8 janvier 2019 sur un échantillon de 1019 personnes âgés de 15 à 24 ans et de 983 personnes âgées de 25 à 34 ans.
http://www.managerlenchanteur.org/wp-content/uploads/MAZARS-ETUDE_GEN_Z_A4_fev2019.pdf